Yassine FALL
Présidente du Mouvement Def Lila Wàr,
Mouvement pour l’Indépendance Economique, la Justice Sociale et l’éthique
Yassine Fall est originaire de la Vallée du Fleuve Sénégal, née à Ndiangué, en plein cœur du Waalo. Fille d’un Imam érudit en islamologie et d’une mère cultivatrice et artisane de teinturerie et de vannerie traditionnelles, elle a passé son enfance à Pikine entrecoupée par des vacances scolaires au Waalo.
Elle fait ses études primaires à l’école Pikine 7 et ses études secondaires au lycée John F. Kennedy et obtient son Baccalauréat avec mention à l’Ecole Normale des Filles de Thiès. Elle entame ses études universitaires en espagnol à la Faculté des Lettres de l’Université de Dakar pour les interrompre et entreprendre des études en économie à l’Université de Villetaneuse, Paris XIII et à Howard University (Etats Unis) dont elle est titulaire d’un Diplôme Masters Degree en Economie. Elle poursuit par la suite ses cours et séminaires de Ph.D (doctorat) en économie à l’Université du Texas mais n’arrive pas à la soutenance de sa thèse parce qu’elle choisit de rentrer au Sénégal pour diriger le bureau régional de l’UNIFEM pour l’Afrique de l’ouest et du centre basé à Dakar.
Yassine Fall cumule une expérience trentenaire d’économiste et dans divers domaines du développement et de la gestion des politiques publiques et des politiques d’inégalité dans le processus de construction nationale. Elle vient de boucler quinze années de service dans le système des Nations Unies durant lesquelles elle a servi comme Directrice de l’institut des Nations Unies pour la Formation et la recherche pour la Promotion de la Femme (INSTRAW) basé en République Dominicaine, Conseillère économique et Directrice régionale de L’UNIFEM pour l’Afrique de l’ouest et du centre. Son dernier poste avant la retraite du système était celui de Directrice de la Division économique à New York.
Avant de rejoindre l’ONU, elle a dirigé pendant treize ans une entreprise internationale de conseil qui a travaillé avec succès avec des agences de développement sur des questions telles que la politique macroéconomique, les programmes d’éradication de la pauvreté, les questions environnementales ; les régimes fonciers et la recherches sur les systèmes de productions agricoles ; l’évaluation des programmes de développement, la reconstruction post-conflit et la gestion des opérations humanitaires d’urgence. Elle a également enseigné les mathématiques a Washington DC au début des années 80. Elle parle couramment le wolof, sa langue maternelle, l’anglais, le français et l’espagnol et possède une connaissance de base en portugais. Grâce à ses compétences exceptionnelles en communication, sa formation professionnelle, sa profondeur d’expérience et son empathie peu commune, elle peut amplifier la voix des femmes, des jeunes et des populations vivant dans la marginalisation économique et sociale, les aider à se prendre en charge et les défendre avec passion et efficacité.
En 2003 elle est rattachée comme conseillère principale au Projet du Millénaire à la demande du Professeur Jeffrey Sachs et contribue de façon considérable à la production du livre The End of Poverty qui définit à partir d’avancées réelles observées dans différentes régions du monde, les meilleures voies à suivre pour éliminer la pauvreté. Mme Fall a conseillé des gouvernements d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie du Sud sur l’économie et les stratégies d’élimination de la pauvreté et a contribué à de nombreux rassemblements d’économistes de différentes parties du monde pour apporter des réponses à la quadruple crise alimentaire, énergétique, environnementale et financière.
Yassine Fall a dirigé pendant 4 ans l’Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement (AFARD), une organisation sœur du CODESRIA et un réseau de femmes africaines universitaires présent dans presque tous les pays africains. Grâce à son leadership et ses compétences en gestion organisationnelle, l’AFARD a pu mobiliser en son temps des ressources financières tres importantes, acheter son propre building pour son siège à Dakar et compter parmi ses membres un nombre record de femmes universitaires. Elle a contribué à ce que des chercheuses africaines puissent bénéficier d’espaces d’expression qui leur sont propres pour mener des recherches sur des questions importantes pour la lutte mondiale pour l’égalité. Elle a joué un rôle important en facilitant le dialogue politique entre les gouvernements, les institutions régionales et les groupes de femmes en Afrique et ailleurs, y compris dans la diaspora africaine du Brésil et les réseaux de jeunes femmes en Haïti et au Suriname.
Elle a fait partie des femmes économistes venant de toutes les régions du monde qui ont mis sur pied la Casablanca Dream Initiative, qui a produit la publication phare «Vision d’un monde meilleur : de la crise à l’égalité». Son charisme en tant que conférencière, manager et directrice de plusieurs campagnes internationales pour la justice économique et sociale, au cours desquelles elle a pris la parole devant l’ONU, l’Union Africaine, le Parlement irlandais pendant sa présidence de l’Union européenne au milieu des années 1980 et l’Union Interparlementaire.
De 1983 à la fin des années 1990, Mme Yassine Fall a dirigé sa propre société de conseil international basée à Dakar et à Nairobi, au Kenya, “African Economists for Social Change“. Cette entreprise professionnelle a travaillé dans toute l’Afrique en combinant la recherche sur le terrain et l’analyse politique sur diverses questions de développement telles que la macroéconomie et les politiques d’élimination de la pauvreté, le développement des PME, l’inclusion financière, la politique commerciale internationale, les opérations de secours et la gestion des ressources naturelles, le travail des enfants et la sécurité alimentaire. Elle a été la première experte à concevoir des lignes directrices du Programme alimentaire mondial sur l’égalité des sexes dans les opérations d’urgence et la distribution des rations alimemntaires. Elle a largement contribué à la politique de l’Organisation internationale du travail (OIT) dans la formulation de programme sur l’élimination du travail des enfants en utilisant les expériences et les leçons tirées d’un engagement à long terme sur le terrain.
Par sa connaissance du monde rural sénégalais, elle a pu sillonner en tant que Consultante et experte chargée de l’évaluation des programmes de foresterie rurale, des questions agricoles et foncières et de développement d’initiatives socio-économiques en faveur des populations du Sénégal oriental, de la Vallée du Fleuve Sénégal et de la Casamance. Dans la même foulée, elle a travaillé dans les localités les plus reculés comme à Bafata en Guinée Bissao, à Bassikounou au Mali, à la frontière Mali- Mauritanie, à Goma et Bukavu dans le Sud Kivu de la République démocratique du Congo, à Uvira au Burundi, dans les camps de refugies somaliens au Kenya pour asseoir une politique d’assistance humanitaire.En tant qu’experte de terrain, Mme Fall a également travaillé dans différents programmes et initiatives en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et du Centre et Afrique australe. C’est ainsi qu’elle a pu visiter presque la totalité des pays africains.
Yassine Fall a joué un rôle important dans la mise en place de réseaux et d’organisations vitaux tels que Gender and Economic Reforms in Africa (GERA); Le réseau international Genre et Commerce (IGTN); le Réseau des femmes économistes africaines (NAWE).
En 2006, elle met sur pied l’Initiative des Femmes Africaines contre la Pauvreté et pour les Droits Humains (AWOMI) pour promouvoir le savoir et l’égalité des chances au profit des femmes et des jeunes.
AWOMI apporte une contribution considérable à travers son travail de promotion de l’émergence de jeunes leaders en Afrique et dans la diaspora comme une stratégie indispensable pour l’accomplissement du développement
démocratique.
Yassine Fall a organisé tous les deux ans de 2006 a 2014, au Sénégal, l’Institut du savoir et du leadership des jeunes femmes (YOWLI) qui rassemble 100 jeunes femmes et jeunes hommes de toutes les régions d’Afrique et de sa diaspora pour apprendre, constituer leurs réseaux, élaborer et proposer leurs propres stratégies d’autonomisation des jeunes, et influencer les politiques économiques et le développement social. Le YOWLI a produit de nombreux jeunes leaders à travers l’Afrique et sa diaspora qui travaillent dans le développement international et dans l’organisation communautaire et qui, à leur tour, soutiennent d’autres jeunes marginalisés et les encouragent à exceller.
Sur invitation du multi-milliardaire et mogol de la finance internationale, Georges Soros, elle a été, avec plusieurs Chefs d’Etats Africains dont Olusegun Obasanjo, Ellen Johnson Sirleaf, Amadou Toumani Toure et Alassane Ouattara, à la base de la mise sur pied de la Fondation Open Society In West Africa et la localisation de son siège à Dakar. Pendant quatre ans, elle a contribué dans la gestion et l’organisation de l’allocation des fonds de plusieurs millions de dollars d’OSIWA sous la forme de subventions à la société civile et à des entités gouvernementales sélectionnées en Afrique de l’Ouest.
C’est grâce à son sens élevé du devoir, à son engagement au service des démunis et des sans voix, à son amour pour la paysannerie dont elle est issue mais aussi pour les habitants de la banlieue au sein desquels elle a évolué et pour qui elle s’est investie dans la lutte contre les inondations et pour la dignité humaine, qu’elle a gagné en maturité et réfléchi sérieusement sur les problématiques du développement démocratique et la mise en œuvre de politiques économiques et sociales en phase avec les exigences de liberté, d’auto-prise en charge par les communautés elles-mêmes de leur propre destin et des voies les meilleures pour assurer l’autosuffisance qu’elle soit alimentaire, agricole ou de quelque autre nature. C’est au nom, de telles convictions que Mme Yassine Fall a continué de s’investir encore tout récemment dans la promotion du travail décent en faveur des femmes et hommes travailleurs domestiques dans la région Afrique au nom des Nations Unies ainsi qu’à travers des initiatives comme l’examen, au bénéfice des femmes pauvres, de la génération d’un meilleur niveau de revenus et de capacités pour s’émanciper de la pauvreté et de l’impact de politiques sociales dévastatrices.
C’est ce capital d’expérience avérée et de réflexion tant stratégique qu’opérationnelle et systémique que Mme Yassine Fall souhaiterait mettre au service du peuple sénégalais.
Sortir tous ensemble du sous-développement, de la médiocrité des politiques économiques et sociales anti populaires, anti nationales et attentatoires à l’exigence de sécurité et de paix dans une croissance économique mettant en avant les forces du secteur privé endogènes au Sénégal, tel est l’objectif de développement économique et social véritablement démocratique et populaire mais national et régional à l’aboutissement duquel le Mouvement Déf Lila War appelle les Sénégalais et les Sénégalaises dans toutes leurs composantes.